Douleur animale et importance de la relation propriétaires - vétérinaires
La douleur animale, dans toute la complexité et la diversité de son expression, nécessite une approche professionnelle et experte. Seule la consultation vétérinaire menée dans un échange étroit entre les propriétaires de ces animaux et les vétérinaires peut apporter des réponses
Chaque membre de la famille est le premier et meilleur observateur de la santé de l'animal. Il doit être attentif à tout changement de comportement ou d'habitude.
L'expression de douleur est singulière à chaque animal, quelques soient son âge et son état de santé.
Sa douleur peut être prise en charge.
Lors d'une consultation dédiée à la prise en charge de la douleur le vétérinaire traitant saura vous recommander un protocole de soin, lequel évoluera probablement avec l'état de santé de votre compagnon.
Selon la définition officielle de l’Association Internationale pour l’Etude de la Douleur (International Association for the Study of Pain : IASP) retenue par l'OMS et de nombreuses assoxciations professionneles :
"la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes".
https://www.iasp-pain.org/
Cette définition actuelle de la douleur de l'Association internationale pour l'étude de la douleur (IASP) a été recommandée par le sous-comité de taxonomie et adoptée par le Conseil de l'IASP en 1979. Elle a été largement acceptée par les professionnels de la santé et les chercheurs dans le domaine de la douleur et adoptée par plusieurs organisations professionnelles, gouvernementales et non gouvernementales, dont l'Organisation Mondiale de la Santé.
A cette date il n'est pas encore fait mention de la douleur animale.
En 2018, l'IASP a constitué un groupe de travail multinational et multidisciplinaire de 14 membres, composée de personnes possédant une vaste expertise dans le domaine des sciences cliniques et fondamentales liées à la douleur, afin d'évaluer la définition actuelle et la note d'accompagnement et de recommander leur maintien ou leur modification.
La nouvelle définition proposée et validée par le Conseil de l’IASP est la suivante :
"Une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée ou ressemblant à celle associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle".
Revised IASP Definition of Pain (2020)
Elle est complétée par l'ajout de six notes :
1- La douleur est toujours une expérience personnelle qui est influencée à des degrés divers par des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux.
2- La douleur et la nociception sont des phénomènes différents. La douleur ne peut être déduite uniquement de l'activité des neurones sensoriels.
3- À travers leurs expériences de vie, les individus apprennent le concept de la douleur.
4- Le rapport d'une personne sur une expérience de douleur doit être respecté.
5- Bien que la douleur joue généralement un rôle d'adaptation, elle peut avoir des effets négatifs sur le fonctionnement et le bien-être social et psychologique.
6- La description verbale n'est qu'un des nombreux comportements permettant d'exprimer la douleur ; l'incapacité à communiquer n'exclut pas la possibilité qu'un être humain ou un animal non humain éprouve de la douleur.
pour des informations plus exhaustives concernant cette évolution de la définition de la douleur :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7680716/
La profession vétérinaire est particulièrement sensible à la note 6 pour son inclusion de "l'animal non humain" : la douleur animale est clairement exprimée.
Ces directives présentent les différentes méthodes d'identification et de traitement des douleurs chez les carnivores domestiques
https://www.aaha.org/globalassets/02-guidelines/2022-pain-management/resources/2022-aaha-pain-management-guidelines-for-dog-and-cats_updated_060622.pdf
Une douleur aiguë persistant au-delà de 3 mois évolue en douleur chronique. La douleur n’est alors plus un symptôme mais devient une maladie.
La douleur chronique est une maladie.
Elle est subdivisée en 4 classes selon les mécanismes physiopathologiques qu’elles mettent en jeu :
Nous vous invitons à consulter votre vétérinaire traitant si vous souhaitez que votre animal de compagnie bénéficie de l'expertise Doléonat®. Nul autre n'est plus complètement formé à la prise en charge de la douleur animale et saura vous accompagner dans une approche multimodale et pluridisciplinaire.
Liées a des phénomènes d’inflammation qui perdurent anormalement. Par exemple de douleurs articulaires : l’activation chronique des fibres de la douleur entraîne leur sensibilisation qui se généralise ensuite à tout le système de la douleur. Aussi, même en traitant la cause en périphérie, le système peut rester hyper réactif.
Elles sont associées à des atteintes du système nerveux central ou périphérique (lésions de nerfs, blessure...), de la moelle épinière, liées aux amputations ou à un accident vasculaire cérébral… Les lésions concernent directement le système de détection de la douleur, elles rendent le système d’alarme défaillant et incontrôlable par les antalgiques classiques.
Elles cumulent une composante inflammatoire et une composante neuropathique, comme dans les lombosciatiques. Ces douleurs sont souvent rencontrées dans le cadre de cancers ou après une chirurgie.
Elles sont liées à des atteintes de la nociception (système de détection de la douleur) dans lesquelles aucune lésion n’est retrouvée. Elles reposeraient sur une modification des systèmes de contrôle et de modulation de la douleur. Présentes notamment chez des patients atteints de fibromyalgie, de troubles fonctionnels intestinaux ou dans certaines céphalées chroniques
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